FONDATION GELLIPANE

PROGRAMMATION

 

 

 

" SOL-SOL "
ARTISTE : BARTIER-CRESSON
GENRE : faux handicap
EXPOSITION n° 20

.

 

 

L'artiste au milieu de ses oeuvres
(pour lever les yeux au ciel,
Bartier-Cresson doit se mettre sur le dos).
Dessous, la Fondation brille de tous ses feux.

Bartier-Cresson n'a pas été gâté par dame nature mais de son infirmité, il a tiré toute sa force.
A force d'être plié en deux à quarante-cinq degrés par les rhumatismes articulaires, il a pu (et dû) constater à quel point le sol de nos villes était d'une richesse incroyable (vieilles traces de pots de peinture renversés, merdes de chiens à demi-écrasées, crachats d'hiver divers, mègots, petits papiers, bouts de croissant et caetera).

Alors un jour, il prit son courage dans une main, son appareil-photo dans l'autre et partit à la découverte de ce nouveau monde. Le résultat est là, devant nous, accroché aux cimaises de la fondation Gellipane.

C'est aussi surprenant que de survoler trottoirs et caniveaux dans une maquette d'avion pour regarder par le hublot embué les curieuses beautés de ce paysage miniature.

Quand à faire du rase-mottes en volant sous les robes, ce n'est pas sans dangers, gare aux courants ascendants et l'on peut passer le fameux mur du con sans même s'en rendre compte, c'est déjà arrivé !

 

 

 

Pour conclure, Bartier-Cresson illustre parfaitement la proposition un peu catholique soutenant que notre plus grande faiblesse est notre plus grande force.
Il faut sérieusement s'en occuper.

Un conseil cependant à ceux (ou celles de mer) que le vol tenterait :

attention aux insensibles parcmètres, aux morceaux moisis de pizza-storys, aux flaques d'urine tiède et aux chewing-gums écrasés à l'atterrissage.

Deux " sols " au mur
pendant qu'un " sol " lévite
( Ah, ah, ah !)

 

 
  Il nous apprend aussi que tout est disponible en permanence autour de nous, il n'y a qu'à se baisser.
" Mais c'est ça qui est difficile ! " nous précise le maître.
Et dangereux car à force de trop regarder où il mettait les pieds, un accident est vite arrivé.
La rencontre fortuite avec un morceau de fer allongé muni de pointes et qu'il identifia trop tard comme un rateau.
De son lit d'hôpital où il se remet du choc, Bartier-Cresson (après avoir terminé sa purée-jambon) reçoit l'envoyé très spécial de Ta Mouille, la revue qui s'intéresse aux grands malades.
Le photographe adresse ces quelques paroles d'espoir aux futures générations spontanées d'artistes :
" Ve fous adreffe fes quelques paroles d'efpoir, euh ... et puis f'est tout ! "
Nous lui souhaitons un prompt rétablissement dans cet établissement du sixième arrondissement.
 

 

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