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Commençons par André
Clam le " panniste*" ; fasciné autant qu'outré par l'interminable
alignement des panneaux publicitaires le long des nationales qui
cachent les lambeaux de paysage survivants entre les voies rapides
et les bretelles d'autoroute, il a décidé d'en couper quelques uns
et de les accrocher aux cimaises de la fondation Gellipane suivant
le principe bien connu qui dit que " publicité bien ordonnée commence
par soi-même ".
* Panniste : si les
"affichistes" arrachaient les affiches, les "pannistes" coupent
les panneaux.
Et qu'en
est il des " couillistes ", dignes héritiers des fabuleux " boulistes
" ?
L'exposition et les
artistes invités.
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Les panneaux
découpés.
Petit bémol illustré
:
De la publicité
mensongère au culte de la personnalité, il n'y à qu'un pas (de l'oie souvent).
Clam le franchit allègrement car il a grand faim de gloire et d'admiration.
N'aurait-il pas aussi un peu soif ?
De pouvoir ?
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André Clam réfléchit.
En tout cas il veut être
vu, et pas seulement dans un musée.
Mais pour être vu, il faut être visible et pour être visible, il
faut se montrer.
Et pour se montrer, il faut sortir.
Clam à l'esprit comme un escalier et c'est bien pratique pour aller
vite.
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L'artiste
s'enferma donc dans l'atelier campagnard et bientôt sa cour fût
remplit d' " Andréclames " en faux bronze mais vrais bidons
; restait à en parsemer les blotissements environnants.
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Pour commencer.

Quel est donc
le message délivré par ces personnages trapus à la tête nimbée de lumière
bleue ?
Pour les textes diffusés en boucle par les hauts (et bas) parleurs intégrés,
Clam ne se fait aucun souci, la bonne publicité y pourvoiera.

Clam clame ses
slogans, il est vu et entendu.
" Je suis partout ! " confie t'il rassuré.
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