- L'homme invisible : " ______"

L'homme invisible (sans doute à gauche)
en petite conversation avec un Vil Delion cravaté, nul doute qu'ils évoquent l'e-matériel.

L'homme invisible a quitté son île pluvieuse (où il n'avait aucun succès d'aucune sorte) pour sêcher ses bandelettes au soleil continental.
Et tandis que les chauds rayons le transpercent agréablement, il peint les lambeaux de paysages encore en place entre deux voies express.
Mais on ne le voit jamais travailler, pas plus qu'on ne peut admirer le résultat de ses efforts sur le motif car l'homme invisible ne peut peindre que des toiles invisibles.

Stupéfaction !

Cette vieille malédiction* est devenue son style, sa marque de fabrique, sa trace discrète dans l'histoire de l'art occidental.

* malédiction : Toute en carton (à dessein).

De fait les expositions de l'homme invisible ne ressemblent à aucune autre. Face aux cadres vides le public est désorienté : " Elle est où la peinture ? " " Concentrez-vous, en clignant des yeux rapidement, quelque chose finira par apparaître. " On imagine je ne sais quel truquage post-moderne.

Des visiteuses cherchent partout l'artiste, elles ont tant de choses à lui dire.

Pourtant il y a un indice.

Le soir venu, Sa Transparence vient regarder son oeuvre.

Les mânes de la Fondation Gellipane lui tiennent compagnie silencieuse.