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Devant
ces images simples et charmantes, un visiteur doux et candide voulut
poser quelques questions, pourquoi pas ?
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Ex-voto
pour avoir survécu à l'absorption d'un "Big
Cac" entier.
Peu de gens sont là pour en témoigner. |
Candide
- Naiveté et maladresse, c'est donc ce que vous aimez monsieur Peldugland
?
- Je n'ai pas le choix, pour la naiveté, c'est simple, c'est celui
qui le dit qui ne l'est pas. La maladresse nous y avons tous naturellement
accès mais nous en avons honte et voulons surtout nous dépêcher
d'acquérir un savoir-faire particulier. Quel dommage !
Le plastichien apprend des techniques, des manières, des trucs comme
tout le monde mais il a la chance de pouvoir les oublier rapidement.
Sans virtuosité ni facilités particulières, il doit toujours tirer
la langue, se concentrer et beaucoup râler pour faire quelque chose
; c'est une chance, il en profite au maximum car n'est pas maladroit
qui veut !
Candide - Alors selon vous Peldugland, une certaine forme
de handicap, d'inadaptation voire de bêtise serait un cadeau, une
grâce ?
- Oui, et je fus comblé de ce côté là !
C'est un grand malheur, car vous aurez du mal à vivre comme tout
le monde et c'est une grande chance car il vous faudra inventer
la vie qui va avec.
Notre cerveau, avec ses possibilités infinies de connexions, de
branchements sauvages, d'associations d'idées folles, bref, d'apprentissage
nous le permet, notre sage physiologie, nous le défend.
Candide - Toujours le vieil antagonisme entre l'esprit et
la chair ?
- Toujours, et c'est une formidable source d'énergie.
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