Les pélicans maîtres du ciel

Mission à poils (très spéciale)

 

Phase 1

" Allo, allo tu m'entends !
Oui, oui je suis bien content !"
Tant bien que mal, l'alerte est donnée.
" Tut, tut ! ", la sirène d'alarme retentit, une " touffe " est signalée qui s'approche par le sud.
Il faut décoller et vite car la montée est longue ; il fait froid, l'oxygène se raréfie et nous traversons le trou dans la zône.

 

Dissimulée par l'éblouissant soleil, une " touffe " plane lentement au dessus de leurs têtes.
" Foufoune à cinq heures crie son ailier* droit ! "

 

" Roger ! " répondent en choeur les chevaliers du ciel.
Et c'est la ruée anarchique et indisciplinée.

Le Pelican noir assiste impuissant à la cacatastrophe aérienne ...

 

* ailier : aviateur qui s'attachait sous l'aile pour aider à guider l'avion, il en fallait deux (un de chaque côté, sinon attention au déséquilibre).

 

 

Phase 2

La " touffe " a absorbé tous les aéronefs présents sauf celui du Pélican noir qui tourne prudemment autour en attendant d'avoir un plan sûr.

La prudente giration

 

Le Pélican noir est à court de cacarburant, il se décide enfin :
" A l'attaca ! " crie t'il comme un faux mexicain de western pour tromper l'ennemie qui continue de le larguer (pardon, narguer) en faisant onduler ses poils blonds et légèrement frisés.
" Damned, une fausse blonde, le modèle de " touffe " le plus redoutable, il faut à tout prix éviter de me faire absorber comme mes pauvres camarades de conbats, sniff !"
Mais le Pélican noir a plus d'un tour dans son grand bec ; et il s'est bien documenté.
Dans une revue spécialisée il a découvert le point faible* de son frissonnant adversaire et il compte bien en tirer parti.

* faible : Ce n'est pas très chevaleresque mais à la guerre comme à la guerre !

 

Phase 3

Plus d'essence mais un bon plan, telle est la situation du Pélican noir.


Panne des sens, ce n'est vraiment pas le moment !
" Quelle jolie " touffe " mais ne nous laissons pas attendrir, il est temps de sortir mon instrument ... "

 


L'instrument du succès Une longue plume fixée à son hélice tourne et chatouille la " touffe " qui commence à s'agiter, le Pélican noir insiste, la " touffe " se contracte puis comme une seiche humide avec son siphon, elle disparaît avec un couinement derrière l'horizon dans un nuage de rosée rose.

 

Moteur et souffle coupé, le " Pélican noir " atterrit comme il peut, mais au calme.
Le ciel est toujours là, si bleu, si calme ; un arbre par dessus le toit berce sa palme d'or.

 

Cette nouvelle victoire a complètement déprimé le héros aérien.

 


 

Pour revenir à la page d'accueil