LES MAQUETTES

" Smaulize bioutifoule ! " disent à peu près les anglais et pour une fois, ils ont raison.

- Le B.55, prototype léger et transparent, il vole plus vite que la lumière et plus haut que le mur du con d'en face ; ce qui nous permettra d'aller nous poser doucement (et sans capoter) entre les deux seins de son aérienne compagne dont les effluves blondes emplissent l'éther et le jardin familial quand elle promène son petit chien blanc à basse altitude.

- La forteresse volante : lourde et lente, elle tourne au dessus de nos têtes en attendant de lâcher (comme un besoin naturel) sa cargaison de bombinettes inertes.

En petit, tout est plus joli, c'est aussi l'opinion et le goût miniature du plastichien. Il adorait faire de minuscules maquettes à grande échelle (mais sans barreaux pour ne brider pas sa sacro-sainte créativité), voici quelques survivants cloués au sol par manque de cacarburant.


- L'avion préféré de notre as de coeur, le fameux " Pélican noir ". Le vaillant aéronef prit froid lors d'une sortie automnale humide et ne s'en remit vraiment jamais malgré les couvertures chauffantes et les grogs bien corsés.

 

 

- " L'Ain-décis " : cet appareil à la curieuse particularité d'aller dans les deux sens en même temps, ce qui le rend difficile à détectet mais surtout à piloter.

 

- Le " bonzai " est un compromis*, il tient du bonsai par la taille et du samourai pour son total esprit de sacrifice (et donc " banzai ! ").
Sur la piste, deux " bonzais " en plastique moulé à la louche qui ne peuvent aller que dans un seul sens, droit devant.
Ce " jetable " avant la lettre ne ramenait jamais ses pilotes et eût peu de succès sinon au Japon comme le belge Adamo.

 

Au pays du soleil levant et de la future société de consommation triomphante, on le renomma " Kamikaze " (vent divin*) et on en jeta plein sur les bateaux américains au large pour les faire partir, en vain.

Le cas Mikaze* vent divin: j'ai aussi des vents mais pas divins Alors, tu divan (pardon, tu dis " vent ") ou tu dis " vin " ?

 

- Cet élancé bimoteur est le fameux " Vieux nibard " avec lequel Saint Contrex battit le record d'altitude en compagnie d'une copilote de charmes, Adrianeu Karambar.

L'aviateur raconte leurs multiples rapports hiérarchiques (chic !) malgré l'inconfort, l'altitude et leurs différents équipements fourrés dans le bouleversant " Viol de nuit ".

L'atterrissage sera comme l'amour, un peu forcé.

Voici notre vaillant équipage revenu du septième ciel et posant devant leur " Vieux Nibard " explosé de plaisir dans un ultime rase-mottes.

 

- Evoquons maintenant l'avenir, le futur très proche voire le présent ; l'aviation fait toujours des progrès (pourquoi pas nous !) et nous ne sommes pas peu fiers de présenter sur ce site post-historique deux réalisations aéronautiques post-modernes :


- L'avion furtif Il est si discret qu'on ne peut pas l'entendre ni réellement le voir, même en aggrandissant au maximum. Il est si petit qu'on ne sait jamais où il est garé et il est si timide qu'il ne répond pas, ou très faiblement, quand on l'appelle.
Qu'est ce qu'on va faire de lui ?


- L'avion sous-marin Il rôde sous la surface des océans camouflé en rorqual * Hambourg* " et on ne peut jamais l'abattre. Seul défaut visible, il fait beaucoup de bulles mais cela peut (et doit) s'améliorer avec un traitement approprié à base de grenades.

* Hambourg : C'est le nom de ce balènoptère qui est en outre hérissé, comme beaucoup de ses congénères, d'antennes, de balises et de caméras qui doivent quand même finir par les gêner vu qu'ils s'échouent régulièrement pour nous les rendre ; ce qui est sympa car ils ne sont pas obligés.

Quand aux fanatiques de l'aviation insensibles au vertige, qu'ils regardent " Une mission de Peldumanitaire ".

 


 

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