LE HEROS

L’ENFRANCE DU HEROS

LA BIME

 
 


Les années trépassent et voilà Bernard au seuil de l’adolescence, il ne le franchit jamais.
Et pourtant il fit des efforts, le plus méritoire (car le plus douloureux) fût le jour où il décida d’arrêter de jouer.
Il sait (et il en a conscience) qu’il est trop âgé pour continuer sans ridicules, alors il se cache pour le faire dans une clandestinité honteuse.

Il se tourne alors vers la gauche, mais il est déçu.


Une après-midi de fin du monde, il rassembla une dernière fois son invincible armée, ses chevaux fougueux, ses canons de bois, ses terribles bombardiers et ses automitrailleuses bricolées et il enferma le tout dans un placard dont il jeta la clef.
Ce fût un moment d’une affreuse tristesse car c’était sur lui (et son moi le plus joyeux) qu’il refermait la porte.
C’est donc totalement découragé et à reculons qu’il fit son entrée dans le monde des adultes responsables.

 

 
 
 


La timidité

La timidité, comme la discrètion, n'est un défaut que lorsqu'elle sort de la réalité.

Chez le futur plastichien, elle pouvait prendre un tour extravagant, l'empêchant de traverser une pièce remplie de monde avant de s'y risquer, paniqué et de tout renverser.
Car c'est la malédiction des timides que de finir par attirer l'attention sur eux (curieusement, ce peut-être aussi un moyen de séduction efficace).
Mais tout cela il l'ignorait encore et il ne savait pas non plus qu'il est bien plus intéressant de regarder les autres que d'être regardé par eux en permanence ce qui l'obligerait à porter des peldunettes noires.

 

 

 
 

 

LA SORTIE

La sortie du trou fût lente, progressive et assistée, mais il n'était plus son ennemi, il était son propre sujet.
Changement presque imperceptible mais primordial, pas victime (même pas de lui-même); il était l'acteur, le complice voire l'organisateur inconscient de tout ce qui se passait.
Illusoire ?
Peut-être !
Mais reposant et efficient car il ne faut pas laisser l'insignifiance et l'ennui occuper la place et si Pelduman n'est évidemment pas plus un héros que n'importe qui, il trouve plus drôle, plus juste et plus élégant de vivre comme tel.

Au lycée, son " professeur " de dessin faillit le dégoûter de l'activité à tout jamais.

Image d'une enfance recomposée : il apprend la peinture avec sa maman.

 

 
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