TA MOUILLE
numéro 2

HISTOIRES ET GEOGRAPHIE

par le professeur Jean Mouldeu
de l'Acacadémie Françoise

Pourquoi Mécouille
n'a jamais été prise
malgré de nombreux sièges ?

   
 

 

Dans ce numéro deux, le professeur Mouldeu nous en fera la tactique démonstration au tableau noir.

Le silence se fait dans la salle de conférence quand le professeur Mouldeu fait son entrée.
On attend toujours beaucoup de lui et de sa science diffuse ; comme il ne veut pas décevoir son public, il choisit soigneusement ses sujets.
" Aujourd'hui je vais vous parler de Mécouille " commence t'il hardiment.
" Déjà dans l'antiquité tous les conquérants rêvaient de s'en emparer; ils en firent beaucoup de sièges, tous percés.

La cité merveilleuse - Les forces en présence

Alexandrogyne 2, fils du grand Sémafor marchait à son tour sur Mécouille (ça devait faire mal), plein de morgue et d'arrogance, sûr qu'il était de la supériorité de son armée et de ses fameuses phalanges (trois).
La Macédoine et ses légumes frais étaient déjà loin, les hoplates* traversaient en maugréant de vastes cerisaies dont les rusés mécouillois avaient cueilli tous les fruits selon l'intemporelle tactique de la terre brûlée, et du clafoutis.

* hoplates : Ils se différencient des hoplites par leur sobriété.

Enfin, après des semaines d'errance dans les vergers, Mécouille apparut à l'horizon.
Les macédoniens prirent un peu de repos, ils en profitèrent surtout pour faire caca, leur seule nourriture ayant consisté en fruits trop verts ou déjà pourris.

 

Ils n'avaient qu'à prendre l'autobus, c'est direct.

 

En fin tacticien, Alexandrogyne fit creuser les latrines juste sous les murailles ; c'est la première utilisation des gaz mentionnée dans l'histoire militaire.
Les défenseurs suffoquaient derrière leurs créneaux et ils décidèrent de faire une sortie afin de reboucher les trous puants.
C'est ce qu'attendait le conquérant, on se mit de suite en ordre de bataille rangée.
Les lourdes portes de bronze (récemment coulées) s'ouvrirent pour laisser le passage aux poils*, ceux-ci s'organisérent immédiatement en un cercle parfait, puis ils se mirent à tourner avec un bel ensemble tout en accélérant la cadence.

* poils : Guerrier mécouillois, le poilu est français.

Le fameux mouvement tournant venait de faire son apparition sur les champs de bataille, sa cohésion et son synchronisme étant sodomiquement assuré par l'imbrication des uns dans les autres, d'où son nom de Grande Enculade.

Ennemis en vue ! - Fines les tranches, s'il vous plait !

Arrivée au contact des rigides phalanges, la Grande Enculade les débita comme une scie* circulaire, en tranches fines car c'est bien meilleur.
Les macédoniens hurlaient de terreur, ils étaient devenus un gros jambon collectif.
Bientôt il n'en resta plus que le talon, on le donna aux chiens.

* scie : Ce bel instrument avait déjà découpé quelques tortues romaines ; blindées, mais peu manoeuvrières, on les ouvrait comme les boites de conserve ... sans s'occuper des lièvres alentour.

 

L'arme fatale.

 

" Voir Mécouille et mourir ! "
Aussitôt.


Et le combat cessa, faute de combattants ennemis ; la bataille était gagnée, dans Mécouille libérée on carillonnait à toute volée et les poils se hérissaient de fierté.
Voilà l'histoire ! "
Clap-clap-clap-clap

Moralité : Qui tient Mécouille, tient le monde entier.

 

 

 

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