Les abattoirs.

 

Biarritz est un lieu de villégiature depuis le second empire (qui sera comme le premier en pire) ; le climat est doux, les vagues déferlantes et la foule nombreuse.
On va, on vient, on se court après, on se pelote beaucoup, bref, c'est la vie.

Mais la vie des uns, c'est la mort des autres, je m'explique : nous avons pris depuis la nuit des temps la triste habitude de manger les autres animaux voire nos semblables et pour cela de les tuer et de les découper en morceaux.


Après avoir vidé la nature de ses plus imposants spécimens (mamouths, bisons, pélicans, cerfs ..) et pour ne pas avoir à bouffer que des limaces, nous avons domestiqué certaines espèces afin de les faire se reproduire et de les garder près de nous, à disposition, comme réserve de calories sur pieds.
Après avoir sélectionné, élevé, nourri, soigné veaux, vaches, cochons, couvées, il faut les abattre et dans ce but vide nous avons construit des abattoirs.

Devant les abattoirs, l'angoisse est palpable.

 

 

 

A Pau, on en a édifié de très grands (le basque est carnivore) avec d'impressionantes chambres froides.
L'ensemble est maintenant désaffecté et désinfecté, non par goût subit du végétal mais parce que mal insonorisé et plus aux normes hygiéniques contemporaines.

 


On y organise maintenant des expositions d'art brut, clin d'oeil de la culture à la nature, brute elle aussi.
Dans un de ses immenses frigos, Peldugland s'est installé et a accroché ses davessavins (qui sont au dessin ce que la paveintavure est à la peinture).

 


Comme c'était grand et très haut de plafond, il a pu en mettre beaucoup, en plusieurs rangées comme une collection de timbre-postes.


" C'est charmant et surtout plein d'humour ! "
dit le résident à son vautour (en l'occurence, un pélicanidé naturalisé depuis peu).

 

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