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A l'inverse du pauvre Yvan,
Dingo aime tout ce qu'on lui présente et il en bave, immédiatement.
Il remue aussi la queue (de haut en bas, ce qui prouve bien qu'il n'est
pas un chien).
Pour faire cesser ces inquiètants symptômes, Dingo doit à tout prix poser
sa gigantesque signature.

Les chefs d'oeuvres dormaient
bien tranquilles quand ...
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... Dingo
débarqua de sa lointaine Australie - pschittt -
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... En deux bonds il
était devant la peinture suivante
- repschitt -
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On cria " Alerte, alerte
! " évidemment trop tard.
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Le signeur avait répété l'opération
jusqu'au bout de la rangée.
Quand il eut bien fait le tour, Dingo s'assit au milieu de l'exposition
et hurla à la mort lente.
Tout le personnel était terrorisé sauf Octave des Obres qui connaît déjà
les artistes.
Il donne deux sucres au plaignant et l'emmène dehors faire ses besoins.
Mais quels sont donc ces besoins ?
Dingo n'en a pas, mais il a des idées,
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des projets, |
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des
rêves,
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des
vertiges.
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" Et ça
vaut combien un Picasso signé Dingo ? " se renseignait Peldugland.
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" Moins
qu'un Dingo signé Picasso ! " répondit l'écho. |
Malgré sa radicalité (ou à cause d'elle ?) l'exhibition ninihiliste fût
un échec total, même pas retentissant car personne n'était au courant.
" 0 visiteurs, 0 journalistes*,
0 ventes et 0 bénéfices, c'était vraiment l'exposition 0 ! " conclut
philosophiquement notre directeur qui était au moins sûr de faire mieux
la prochaine fois.
* journalistes : A part
un envoyé spécial de " Ta Mouille ", la revue qui se déplace toujours.
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