Pour fêter la fin
de la soi-disant « belle époque », on fit encore une fois tout péter mais
cette fois, on mit les grands moyens industriels à contribution et le
ciel fût bientôt obscurci par les nuées de projectiles qui s’y croisaient
en tout sens.
Les pauvres « pioupious » couraient pour échapper à ce déluge de ferraille
brûlante et tranchante ainsi qu'aux nappes sournoises de gaz « moutarde »
; mon grand-père était de ceux là, pourtant il a survécu à quatre années
de cette dinguerie mondiale.
C’est un vrai miracle, tant mieux pour lui et tant mieux pour moi qui
sinon n’existerait pas ; alors merci au soldat ennemi inconnu qui ne l’a
pas tué !
le mariage de grand-père et son départ à la guerre mondiale qui ne pouvait se passer de lui.
en haut à gauche, la « belle époque » avait pourtant bien commencée par la rencontre de mes aieux à l’exposition universelle, leur mariage s’en suivit (à droite) car on ne plaisantait pas avec la morale, surtout celle des autres. En bas à gauche, grand-papa dans les tranchées attend que ça se passe, à droite, il est revenu vivant, entier mais alcoolique, dépressif et en partie gazeux*.
* gazeux : Ou gazé, à ce propos malodorant, ne lui demandez jamais si ça gaze, il vous enverra un nuage jaunâtre et sulfureux au visage..
